DOSSIER - Mon chat boit beaucoup : à quoi faire attention ?

Un chat qui boit beaucoup d’eau est monnaie courante, cependant ce n’est pas toujours normal et cache souvent une maladie sous-jacente. Il est important de faire attention à certains symptômes pouvant être associés à cette augmentation de la soif, aussi appelée polydipsie.

Dans cet article, découvrez les 8 origines au chat qui boit beaucoup, les symptômes qui doivent de suite vous alerter, et surtout ce que vous pouvez faire pour aider votre chat dès maintenant.

Pourquoi mon chat boit beaucoup ?

La consommation moyenne d’eau pour un chat de 4 kg se situe entre 160 et 250 ml/jour. Mais de nos jours, nombreux sont les maîtres qui constatent que leur animal de compagnie boit excessivement plus d’eau au cours de la journée.

À quoi voit-on que son chat boit beaucoup d’eau ?

On voit principalement qu’un chat boit beaucoup, ou boit trop d’eau, à ces 4 symptômes : 

• Le chat va plus souvent à sa gamelle d’eau
• Le chat urine plus
• La litière est plus humide que d’habitude, il faut la changer plus souvent
• Parfois on voit simplement que le chat boit de manière obsessionnelle, il a toujours soif

8 origines à pourquoi votre chat boit beaucoup

Il existe des causes dites normales, naturelles et des causes qui ne le sont pas et sont, soit le signe d’effets secondaires de médicaments, soit le signe d’une pathologie sous-jacente.

4 causes naturelles et normales menant le chat à boire beaucoup d’eau : 

1. Activité physique du chat
2. Température extérieure élevée
3. Allaitement
4. Type d’alimentation du chat :

Une fausse idée est de penser que donner de la pâtée est meilleur pour votre chat car il  boira moins d’eau. En effet, avec une pâtée humide et donc pleine d’eau, votre chat boira moins d’eau à côté, puisque cette eau est déjà incluse dans son alimentation. En réalité, la quantité d’eau consommée par le chat reste la même. 

La vraie question que vous devez vous poser, qu’il s’agisse de pâtées ou de croquettes, c’est bien la question de la qualité de l’aliment.

Ce qui est important à retenir pour ces 4 causes naturelles et normales au chat qui boit beaucoup : certes il y a une augmentation de la consommation d’eau, mais le chat n’urine pas plus. 

Ici il s’agit d’une adaptation naturelle à son environnement. Nul besoin de s’inquiéter. Si l’origine est alimentaire, peut-être sera-t-il intéressant de lui donner un aliment plus haut-de-gamme, qui prendra soin de sa santé sur le long terme.

Les effets secondaires de certains médicaments

Aucun médicament n’est anodin et certains peuvent être à l’origine d’une augmentation importante de la soif (polydipsie) chez le chat. On retrouve en particulier les corticoïdes, malheureusement largement utilisés de nos jours. Ces derniers entraînent en général des symptômes tels que :

• Une soif accrue, 
• Une augmentation de l’appétit, 
• Un chat qui urine davantage, voire beaucoup.

3 causes plus graves et malheureusement très courantes

1. L’insuffisance rénale

Aujourd’hui, 1 chat sur 2 est atteint d’insuffisance rénale dès l’âge de 7 ans.^{1 2} Première cause de mortalité chez les chats³, elle est présentée comme la maladie du siècle. Elle est même curieusement présentée comme une fatalité, malgré le fait qu’il s’agisse d’une pathologie finalement très contemporaine. Pourtant, contrairement à cette idée fataliste véhiculée, notre expérience du terrain nous démontre chaque jour que l’on peut prévenir assez aisément cette pathologie, et qu’elle est en réalité souvent réversible.

2. Le diabète et les troubles pancréatiques 

Le diabète sucré est une maladie devenue courante chez les chats et les chiens, et malheureusement en augmentation chez les deux espèces.⁴

Cependant, les études montrent qu’il est possible d’observer des rémissions, comme nous le constatons nous-même sur le terrain. Selon ces études, environ 30 % des chats traités contre le diabète entrent en rémission, les signes cliniques disparaissent, et il n’y a plus d’hyperglycémie, ni de glucosurie. Certains n’auront d’ailleurs plus jamais besoin d’injections d’insuline.⁵⁶⁷⁸

Le rôle de l’alimentation semble ici absolument prépondérant.⁹ Les chances de rémission sont augmentées avec une ration riche en protéines de qualité et appauvrie en glucides.⁷

3. L’hyperthyroïdie

L’hyperthyroïdie est un dérèglement hormonal chez le chat. Il touche généralement les chats âgés, une population souvent concernée également par la maladie rénale.¹⁰ Les symptômes de l'hyperthyroïdie peuvent également masquer une insuffisance rénale chez le chat.¹¹

Quels symptômes doivent vous alerter chez un chat qui boit beaucoup ?

Pour reconnaître ces 3 maladies, certains symptômes, pas toujours spécifiques, doivent vous alerter et vous conduire à consulter votre vétérinaire dans les plus brefs délais.

Les symptômes de l’hyperthyroïdie chez le chat

• Le chat boit beaucoup et urine beaucoup (on appelle cela le syndrome polyuropolydipsique).
• Augmentation de la prise de nourriture, appelée polyphagie. Le chat paraît affamé.
• Mauvaise tolérance à la chaleur.
• Selles très molles voire diarrhées.
• Augmentation de la fréquence cardiaque (tachycardie).
• Changement de comportement, le chat est plus nerveux, agité, stressé.
• L’élément décisif pour le diagnostic vétérinaire est l’augmentation du dosage de l’hormone thyroïdienne T4 lors de la prise de sang.

Les symptômes d’un diabète du chat

• Une soif accrue avec un chat qui boit beaucoup et urine plus fréquemment (sa litière est davantage humide).
• Le chat mangera également davantage, tout en perdant du poids
• L’élément décisif pour le diagnostic vétérinaire du diabète du chat est l’hyperglycémie, c'est-à-dire un taux élevé de sucre dans le sang sur une certaine durée, ainsi que la présence de sucre dans l'urine.

Les symptômes de l’insuffisance rénale chez le chat

• Le chat boit et urine beaucoup : en général c’est le premier symptôme observé (polyuro-polydipsie). 
• Sa litière est plus humide que d’habitude, ce qui est le signe que le chat urine beaucoup plus que d’habitude. 
• Le chat est abattu (apathie), on observe une baisse de forme générale, il dort beaucoup et son état se dégrade progressivement. 
• Sa posture est voûtée au niveau lombaire.
• Avec l'aggravation de la maladie, le chat commence à avoir mauvaise haleine, présente une fonte musculaire, perd l'appétit, présente fréquemment des diarrhées et vomissements, peut présenter une déshydratation et une inflammation de la muqueuse buccale (stomatite) avec ulcères buccaux, voire une hyper-salivation.
• L'élément décisif dans le diagnostic vétérinaire sera l’augmentation simultanée de l’urée et de la créatinine.

Comment aider votre chat s’il boit beaucoup d’eau ?

Que l’origine soit alimentaire, médicamenteuse ou pathologique, une des manières d’aider votre chat passe bien souvent par l’alimentation ! 

Si à première vue cela peut paraître tiré par les cheveux, ici, c’est bien l'expérience de terrain qui parle. En effet, si la cause est médicamenteuse, la réelle question que vous devez vous poser est la suivante : pourquoi donnez-vous ce médicament à votre compagnon ? Pour notre part, nous constatons que la prise de corticoïdes, par exemple, est en général consécutive à une alimentation de piètre qualité ou non-adaptée. Ainsi le chat développe : dermatites, allergiques, diarrhée chronique, … amenant malheureusement beaucoup trop à la prise de corticoïdes.

De même, si la cause est liée à une pathologie telle que le diabète (en général lié à l’obésité chez les chats^12131415), l’insuffisance rénale chronique ou encore l’hyperthyroïdie, la cause principale à toutes ces pathologies n’est-elle pas principalement d’origine alimentaire ? 

Alors comment aider votre chat ?

Vous l’avez compris : l’alimentation joue un rôle prépondérant chez le chat qui boit une quantité anormale d’eau. C’est pourquoi il est indispensable de donner à votre chat une alimentation de bonne qualité, c'est-à-dire celle qui respecte ses Besoins Biologiques et Naturels. 

Alors, oui, nous comprenons que choisir une nourriture adaptée et de qualité pour votre chat puisse parfois s'avérer compliqué, surtout en raison de la variété de marques de croquettes disponibles sur le marché. Cependant, soyez rassuré ; des solutions existent, et nous allons vous en présenter une ! 

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Références

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2. R. E. Jepson et al., « Evaluation of predictors of the development of azotemia in cats. », J. Vet. Intern. Med., vol. 23,‎ 2009, p. 806–813 (ISSN 0891-6640, PMID 19566846[↑]
3. Dan G O’Neill, David B Church, Paul D McGreevy et Peter C Thomson, « Longevity and mortality of cats attending primary care veterinary practices in England », Journal of Feline Medicine and Surgery, vol. 17, no 2,‎ 12 juin 2014, p. 125–133 (ISSN 1098-612X et 1532-2750, 10.1177/1098612×14536176,lire en ligne[↑]
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