Collier anti-puces pour chat : est-ce vraiment sans risque ?
Votre chat se gratte sans cesse et vous pensez qu'il pourrait avoir des puces ? Le collier anti-puces est souvent la solution vers laquelle on se tourne, car il est pratique et facile à utiliser. Mais est-il réellement sans danger pour la santé de votre compagnon ?
Dans cet article, nous vous expliquons comment fonctionne un collier anti-puces, quels sont ses potentiels risques, et nous vous proposons des alternatives naturelles et efficaces pour protéger votre chat en toute sécurité.
Comment fonctionne un collier anti-puces pour chat ?
Les colliers anti-puces sont souvent utilisés pour protéger les chats des parasites externes comme les puces et les tiques. Vous pouvez les acheter en pharmacie, sur Internet et chez votre vétérinaire. Mais comment agissent-ils exactement ? Chaque collier est imprégné de substances actives, qui se diffusent progressivement sur la peau de l’animal grâce au sébum naturel produit par sa peau. Ces substances peuvent avoir deux fonctions principales :
- Répulsifs : ils créent une barrière pour empêcher les puces et tiques de s’installer sur votre chat. Des marques comme Seresto1 ou Vetocanis2 proposent ce type de collier.
- Insecticides : ils tuent les parasites déjà présents sur le pelage et la peau du chat. On retrouve ici des colliers comme Francodex3 ou Beaphar4.
Ces colliers sont efficaces sur plusieurs mois, parfois jusqu’à 8 mois. Cependant, leur action dépend de la bonne diffusion du produit et de la taille du collier, qui doit être bien ajusté au cou du chat. Il est donc essentiel de choisir un modèle adapté et sécurisé, notamment pour éviter tout risque d'étranglement. Sachez qu’il existe des colliers anti-étranglement pour protéger votre chat en cas d’accident. Un mécanisme de sécurité permet au collier de s’ouvrir automatiquement si une tension excessive est exercée, par exemple si votre chat s’accroche à une branche ou un objet.
Quel est le prix d’un collier anti-puce pour chat ?
Le prix des colliers anti-puces varie en fonction de la marque et des propriétés du produit. En général, il faut compter entre 15 et 40 euros pour un collier classique. Par exemple, un collier comme Seresto se situe autour de 30 à 35 euros, tandis que des colliers d’entrée de gamme coûtent souvent moins de 20 euros. En pharmacie, les colliers anti-puces peuvent être un peu plus chers : les prix peuvent aller de 25 à 45 euros, selon la marque et les caractéristiques spécifiques (résistance à l'eau, durée de protection, etc.).
Peut-on associer pipette et collier anti-puce pour chat ?
Nous vous le déconseillons fortement. En combinant une pipette avec un collier anti-puces, vous exposez votre chat à un risque de surdosage et d’effets secondaires potentiellement graves. Certains colliers et pipettes contiennent des insecticides ou des substances actives similaires, et il est important d’éviter toute accumulation de produits toxiques dans l’organisme de votre chat.
Les points importants
- Les colliers anti-puces pour chat sont pratiques, mais peuvent présenter des dangers pour la santé de votre félin.
- Les “remèdes de grand-mère” contre les puces du chat (comme le vinaigre ou les huiles essentielles) sont souvent inefficaces et parfois dangereux.
- De nombreux colliers contiennent des insecticides puissants avec des effets secondaires graves, tels que des troubles digestifs ou neurologiques.
- La Terre de Diatomée est une alternative naturelle, efficace et sans risques pour protéger votre chat contre les puces.
Pipette ou collier anti-puce pour chat : quel choix faire ?
Le choix entre une pipette et un collier anti-puces dépend de plusieurs facteurs, dont la durée de protection et la facilité d’utilisation. Un collier anti-puces offre généralement une protection plus longue, allant jusqu’à 8 mois, tandis qu’une pipette est plus facile à appliquer, mais nécessite une réapplication plus fréquente, généralement chaque mois.
À partir de quel âge peut-on mettre un collier anti-puces ?
Les colliers anti-puces pour chat peuvent être utilisés à partir de l’âge de 10 semaines. Avant cet âge, les chatons sont encore trop fragiles pour supporter les substances actives présentes dans ces colliers.
Les risques associés aux colliers anti-puces pour chat
Bien que pratiques, les colliers anti-puces pour chat présentent des risques : ne les sous-estimez pas. Ils libèrent des substances chimiques dont l’action permet de tuer ou de repousser les parasites, mais ces mêmes substances peuvent également affecter la santé de votre chat, parfois de manière grave. Voici quelques-uns des effets secondaires les plus courants :
- Réactions cutanées : irritations, rougeurs et démangeaisons au niveau du cou là où le collier est en contact direct avec la peau.
- Troubles digestifs : vomissements, diarrhée ou perte d’appétit si votre chat lèche le collier ou la zone traitée.
- Réactions allergiques : certains chats développent une hypersensibilité aux produits chimiques contenus dans les colliers, entraînant des éruptions cutanées ou des plaies ouvertes.
Les antiparasitaires pour chat : des risques souvent négligés
Les colliers anti-puces pour chat libèrent leurs principes actifs (insecticides ou répulsifs) via le sébum, une substance naturelle produite par la peau. Bien que ces produits soient censés agir principalement à la surface, il arrive que l’organisme du chat les absorbe, ce qui peut entraîner des effets secondaires. Ces substances peuvent provoquer des réactions plus sévères, telles que léthargie, tremblements, convulsions, paralysies, troubles auditifs, insuffisances rénales, et même des affections cardiaques5.
Malheureusement, ces risques sont souvent sous-estimés. Une étude sur l’utilisation des antiparasitaires pour les animaux, comme ceux à base d'isoxazolines, a révélé que les effets indésirables, allant des troubles neurologiques aux décès, sont bien plus fréquents qu’on ne le pense. Ces effets secondaires graves sont souvent peu ou mal rapportés, laissant les propriétaires dans l’ignorance des dangers réels que ces traitements peuvent poser à leurs compagnons à quatre pattes. De plus, certaines substances actives, notamment les insecticides puissants comme le propoxur ou le dimpylate, peuvent affecter le système nerveux central du chat, provoquant des troubles neurologiques graves67.
Attention danger : n’utilisez jamais les produits anti-puce pour chien sur votre chat !
De nombreux maîtres ne le savent pas : les produits anti-puce pour chien ne sont pas adaptés aux chats ! En effet, de nombreux cas d’accidents graves, voire mortels, ont été recensés et l’Agence Nationale de Sécurité de l’Alimentation (ANSES) a émis une alerte en ce sens. Le Centre Antipoison Animal8 déplore également que certains produits anti-puces pour chien soient encore utilisés chez les chats9101112.
Par exemple, la perméthrine est une substance active contenue dans quasiment toutes les pipettes pour chien, et elle est un véritable poison pour le chat. Une seule goutte de son contenu peut provoquer sa mort. De nombreux professionnels de la santé animale déplorent qu’en dépit des alertes sur la toxicité de la perméthrine il y ait encore tant d’empoisonnements de chats qui surviennent. Enfin, l'ANSES signale aussi la commercialisation de faux colliers Seresto vendus sur Internet (par le site Wish13). En plus de devoir lire la notice, vous devez également être vigilant sur où vous achetez les colliers anti-puces.
Alternatives naturelles contre les puces du chat : quelle efficacité ?
Devant de nombreuses alertes des autorités de santé, existe-t-il des alternatives naturelles, sûres pour la santé de votre chat ?
Inefficacité et dangers des remèdes de grand-mère pour les chats
De nombreux remèdes de grand-mère sont souvent proposés pour lutter contre les puces des chats, mais leur efficacité est largement remise en question. Voici quelques exemples courants de ces solutions, et pourquoi elles sont souvent inefficaces, voire dangereuses :
- Les huiles essentielles (lavande, citronnelle, etc.) : elles sont fréquemment citées comme répulsifs naturels, mais attention ! Plusieurs huiles essentielles sont toxiques pour les chats, même à faible dose, pouvant provoquer des effets secondaires graves comme des vomissements, des convulsions ou des troubles neurologiques14. Il est recommandé de ne jamais utiliser d'huiles essentielles directement sur la peau de votre chat.
- Vinaigre de cidre et bicarbonate de soude : bien que parfois utilisés comme répulsifs, il n'existe aucune preuve scientifique solide attestant de leur efficacité pour éliminer les puces chez le chat. D’ailleurs, ces substances peuvent irriter la peau de votre compagnon.
- Levure de bière et ail : l’idée derrière ces "remèdes" est qu'ils conféreraient à la peau du chat une odeur répulsive pour les puces. Cependant, aucune étude n'a prouvé leur efficacité, et surtout, l'ail est toxique pour les chats15. Son ingestion, même en petites quantités, peut entraîner des troubles graves comme l’anémie hémolytique.
La Terre de Diatomée : une alternative naturelle et sans danger
Parmi toutes les solutions naturelles testées, la Terre de Diatomée se distingue comme l’une des plus efficaces pour lutter contre les puces chez les chats, tout en étant sans danger.
Comment fonctionne la Terre de Diatomée ?
La Terre de Diatomée est une poudre blanche composée de micro-organismes marins fossilisés. Son efficacité réside dans ses propriétés abrasives : elle détruit l'enveloppe externe des puces, les déshydratant et les tuant ainsi par dessiccation.
Comment l’utiliser ?
- Saupoudrez une fine couche de Terre de Diatomée sur le pelage de votre chat, en évitant le contact avec ses yeux, son nez et sa bouche.
- Frottez doucement à rebrousse-poil pour permettre à la poudre de bien pénétrer.
- Laissez agir pendant 24 à 48 heures avant de brosser votre chat pour éliminer les puces mortes.
- Traitez également l’environnement (son panier, les tapis, etc.) en laissant la poudre agir 24 heures avant de passer l’aspirateur.
La Terre de Diatomée ne présente aucun risque pour la santé de votre chat et peut-être utilisée régulièrement sans effet secondaire. Elle est sans danger pour l'environnement et les humains.
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retrouver tous les commentaires de cet articleRéférences
- RCP du collier Seresto pour chat.[↑]
- RCP du collier Vetocanis pour chat.[↑]
- RCP du collier Francodex pour chat.[↑]
- RCP du collier Beaphar pour chat.[↑]
- FDA (Food and Drug Administration) Fact Sheet for Pet Owners and Veterinarians about Potential Adverse Events Associated with Isoxazoline Flea and Tick Products, 13/08/2021.[↑]
- Kim Schumacher. Etude rétrospective des déclarations d’effets indésirables graves lors d’utilisation d’antiparasitaires externes chez le chat et le chien. Médecine vétérinaire et santé animale. Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC); École nationale vétérinaire d’Alfort, 2016. Français.[↑]
- Evans SJW, Waller PC, Davis S. Use of proportional reporting ratios (PRRs) for signal generation from spontaneous adverse drug reaction reports. Pharmacoepidemiol Drug Saf. 2001 Oct;10(6):483–6.[↑]
- Les insecticides - Centre antipoison animal.[↑]
- Nicholas M, SuttonBSc, Clinical effects and outcome of feline permethrin spot-on poisonings reported to the Veterinary Poisons Information Service (VPIS), London, Journal of Feline Medicine & Surgery, Volume 9,Issue 4, August 2007, Pages 335-33.[↑]
- Lara A.Boland , John M.Angles. Feline permethrin toxicity : retrospective study of 42 cases, Journal of Feline Medicine & Surgery, Volume 12, Issue 2, February 2010, Pages 61-7.[↑]
- DE Ray, PJ Forshaw. Pyrethroid insecticides : poisoning syndromes, synergies, and therapy. J Toxicol Clin Toxicol. 2000;38(2):95-101.[↑]
- A.Anadón, M.R.Martínez-Larrañaga, M.A.Martínez, Use and abuse of pyrethrins and synthetic pyrethroids in veterinary medicine, The Veterinary Journal Volume 182, Issue 1, October 2009, Pages 7-20.[↑]
- ANSES - Des faux colliers antiparasitaires vendus sur internet, 03/12/2020.[↑]
- Genovese, A.G., McLean, M.K. and Khan, S.A. (2012), Adverse reactions from essential oil-containing natural flea products exempted from Environmental Protection Agency regulations in dogs and cats. Journal of Veterinary Emergency and Critical Care, 22: 470-475.[↑]
- Fiche ail et oignon, Centre Antipoison Animal.[↑]