Quelle quantité de croquettes donner à votre chaton ?

Vous avez adopté une adorable boule de poils. L’une des premières questions que vous vous posez est sans doute “quelle quantité de croquettes donner à votre chaton”.

Devez-vous opter pour des croquettes spécifiques ?
Quels sont les réels besoins nutritionnels d’un chaton ?
Pouvez-vous lui donner des croquettes pour chat adulte ?

Dans cet article, vous trouverez toutes les réponses à vos questions et surtout de quoi faire le meilleur choix de l’alimentation de votre chaton.

Quels sont les besoins nutritionnels d’un chaton ?

Après le sevrage de votre chaton du lait maternel, il peut passer à l’alimentation solide. Dans le commerce, vous avez l’embarras de choix : plusieurs marques vous proposeront des croquettes “spécial chaton” ou des “croquettes junior”.

Les croquettes pour chaton se présentent souvent sous forme différente que les croquettes pour chat adulte. Petits sachets, petit calibre - les maîtres ne se posent alors pas de questions, parce qu’il paraît logique de donner ces petites croquettes adaptées à leur chaton. Ces croquettes spécifiques sont souvent aussi plus chères que les croquettes pour chat plus grands.

Toutefois, est-ce que les besoins nutritionnels d’un chaton varient vraiment de ceux d’un chat adulte ?

Adulte ou junior, le chat reste un carnivore par nature. Il suffit d’observer ses intestins, typiques d’un carnivore : ils sont trois fois plus courts que ceux d’un humain, lisses et sans haustracion¹.

Quel que soit son âge, les besoins originels du chat restent les mêmes. Le chaton, une fois sevré du lait maternel, mangera la même nourriture que ses parents. Ce qui compte réellement, c’est de lui fournir des protéines et des graisses animales d’excellente qualité pour qu’il puisse poursuivre sa croissance en pleine santé.

Quelle quantité de croquettes donner à votre chaton ?

La réelle différence entre les croquettes pour chaton et celles pour chat adulte, c’est la quantité à donner à votre boule de poils.

En effet, les besoins métaboliques d’un chaton sont plus élevés que ceux d’un chat adulte. Étant en pleine croissance, un chaton se dépense beaucoup plus au quotidien, et donc ses besoins énergétiques sont plus importants que ceux d’un chat adulte.

La dose de croquettes à lui donner doit donc être adaptée à l’âge, aux dépenses et à la taille de votre chaton.

Sachez que la ration recommandée pour un chaton variera d’une marque de croquettes à l’autre, selon la qualité des ingrédients utilisés.

Voici la quantité recommandée de croquettes pour chaton CROQ’ la Vie :

Pouvez-vous donner des croquettes pour chat adulte à votre chaton ?

Faut-il donner nécessairement des croquettes spéciales chaton à votre petite boule de poils ? En quoi les croquettes pour chaton sont différentes de celles pour chat adulte ?

Très souvent, les croquettes pour chaton sont plus caloriques que celles pour chat adulte, en partant du principe qu’un chaton se dépense plus et a donc besoin de plus d’apport calorique. Parfois, les croquettes pour chaton contiennent en plus des vitamines, des oligoéléments, des oméga 3 ou 6, des minéraux pour “assurer une bonne croissance osseuse” au chat junior. Ces ingrédients supplémentaires sont censés apporter un “petit plus” par rapport aux croquettes standard pour adulte.

Est-ce vraiment nécessaire ? Rappelons simplement que dans la nature, les jeunes chats ne mangent pas différemment de leurs parents. Plus d’ingrédients ne veut pas dire plus de qualité !

Pourquoi les chatons auraient-ils besoin de plus de “qualité” que les chats adultes ? N’est-ce pas tout simplement la ration journalière qui devrait être adaptée à la croissance et aux besoins énergétiques de votre chaton ?

Attention à la qualité des croquettes pour chaton

Dans les animaleries, sur Internet ou chez votre vétérinaire, vous avez l’embarras de choix parmi de nombreuses marques qui commercialisent des croquettes pour chaton.

Avant de vous poser la question de la quantité de croquettes pour votre chaton, il faudra avant tout vous pencher sur leur qualité. Hélas, parmi différentes marques et fabricants, la qualité des croquettes est très variable.

Lorsque vous êtes devant une étiquette qui détaille la composition de croquettes que vous voulez acheter à votre chaton, faites attention au particulier aux ingrédients suivants :

• Les légumes, tubercules, légumineuses ou fruits : les chats sont carnivores par nature, et ces ingrédients ne sont tout simplement pas compatibles avec leurs besoins originels et leur anatomie. Les intestins du chat ne leur permettent tout simplement pas de bien les digérer.
• Les protéines ou les graisses animales de mauvaise qualité : les têtes, les carcasses, les cuirs, les cous, les pattes, les becs, les plumes… ou ces fameux sous-produits animaux qui sont couramment utilisés pour la fabrication des croquettes. En réalité, il s’agit des déchets de notre industrie agroalimentaire humaine qui ont des effets néfastes à long terme sur la santé de votre chat.
• Le taux de glucides élevé : contrairement à ce que vous pouvez parfois lire sur Internet, les glucides ne sont pas essentiellement mauvais pour la santé de votre chaton. En revanche, il vous faudra rester vigilant sur le taux de glucides : plus il est élevé, moins les croquettes sont qualitatives, et plus il risque des soucis de santé.

Comment bien choisir des croquettes pour chaton ?

De par notre expérience de 30 ans à l'élevage des Joyeuses Gambades, nous avons pu nous rendre compte de l’impact de la qualité de l’alimentation sur la santé de nos chiens et de nos chats, et développer une expérience notable en matière de nutrition animale.

Au fil des années, nous avons compris qu’il y avait 5 critères essentiels à vérifier avant de choisir vos croquettes pour chaton, basés sur les Besoins Biologiques et Naturels de nos compagnons :

1. Aucun fruit, légume, tubercule ou légumineuse : comme vous avez pu le découvrir précédemment, ces ingrédients sont tout simplement incompatibles avec le régime carnivore du chat. Parce qu’ils ne peuvent pas être bien digérés, ils provoquent des inflammations intestinales chroniques conduisant à d’autres soucis de santé plus graves, comme des diarrhées, des vomissements de bile, des pancréatites aiguës, des troubles hépatiques ou encore des dermatites. D’ailleurs, le Centre Antipoison Animal de l’École Nationale Vétérinaire lui-même déclare depuis des années déjà que la pomme de terre², le raisin³, l’ail et l’oignon⁴ sont toxiques pour les chats et les chiens. Bannissez donc de la gamelle de votre chat toute trace de pommes de terre, de patates douces, de lentilles, de pois, de pois chiches, de petits pois, de tomates, de courgettes, ou d’autres ingrédients similaires.
2. Des protéines et des graisses animales de qualité. Vous connaissez désormais l’impact de la qualité des protéines et des graisses animales sur la santé de votre chat. Faites attention aussi à leur provenance. Sachez que dans les pays d’Amérique du Nord par exemple, la législation permet d’utiliser dans la nourriture animale des viandes avariées, recyclées, puis nettoyées à la Javel⁵… Imaginez les conséquences désastreuses sur la santé de nos félins. Pour être sûr de faire le bon choix, privilégiez les protéines issues de viandes provenant d’abattoirs agréés à la consommation humaine. Choisissez les croquettes à base de protéines provenant de pays aux législations fermes, comme la France. Il en va de même pour bon nombre de croquettes contenant de la “viande fraîche”. Sachez que la DGCCRF met en garde les consommateurs .sur l’abus de l’appellation de “viande fraîche⁶.
3. Un taux de glucides de 33% maximum (soit ⅓ de la composition totale de l’aliment). Les glucides sont souvent diabolisés à tort, et tenus pour responsables de nombreux problèmes de santé chez les chats. Or, il est nécessaire de nuancer ce propos, car la réalité scientifique le contredit. Ce n’est pas la présence de glucides dans les croquettes qui est à incriminer en tant que telle, mais bien leur taux. En dessous de 33%, les glucides issus de riz ou de maïs sont digestibles par les chats à hauteur de 99 %⁷⁸. C’est seulement au-delà de 33% de la composition totale de l’aliment qu’ils perdent leur effet neutre sur la santé et peuvent conduire à l’obésité, au diabète, ou encore à des infections urinaires chroniques⁹.
4. Des croquettes cuites à basse température. Sachez que certains ingrédients, comme les protéines, lorsqu’ils sont cuits à haute température, libèrent des acrylamides¹⁰ qui sont cancérigènes, mais aussi des Advanced Glycated End products¹¹ qui sont toxiques pour les reins des chats. Privilégiez donc une alimentation cuite à basse température.
5. Une alimentation testée en laboratoire contre les mycotoxines, les métaux lourds et les OGM. On parle encore trop rarement de la nocivité de ces éléments pour les animaux, alors que l’on connaît déjà très bien leurs effets néfastes sur la santé des hommes… Rien que pour les métaux lourds par exemple, deux études à date démontrent une forte concentration en Arsenic dans 24 % des aliments pour animaux, soit un taux qui dépasse la limite légale posée par l’Union européenne¹²¹³. Vérifiez bien que les croquettes ou pâtées que vous donnez à votre animal ont été testées contre la présence de ces éléments, par un laboratoire indépendant.

Vous connaissez désormais les 5 critères de qualité pour bien choisir les croquettes pour votre chaton.

Maintenant vous le savez : un chaton n’a pas des besoins spécifiques par rapport à un chat adulte, et donc, vous n’avez pas besoin de lui acheter des croquettes spécifiques. Ce qui compte, c’est de choisir des croquettes qui respectent les Besoins Biologiques et Naturels de votre chat.

Si vous avez la moindre question sur l’alimentation de votre chaton, nous sommes toujours ravis de partager avec vous notre expérience, issue d’années passées sur le terrain ! Contactez-nous via les commentaires ci-dessous, ou par email directement, pour bénéficier de conseils concrets sur l’alimentation la plus adaptée aux besoins de votre chat.

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Références

1. Mammalogy – Adaptation, Diversity, Ecology, de A.George Feldhamer Lee C. Drickamer Stephen H. Vessey Joseph F. Merritt Carey Krajewski – edition Johns Hopkins University Press (4ème édition) – 27 mars 2015[↑]
2. Toxicité digestive et nerveuse de la Pomme de terre – Centre antipoison Animal de l’Ecole Nationale Vétérinaire : https://www.centre-antipoison-animal.com/pomme-terre.html[↑]
3. Le raisin : enregistré au Centre Antipoison Animal, Chapitre “plantes toxiques” : https://www.centre-antipoison-animal.com/raisin.html[↑]
4. L’ail et l’oignon : enregistrés au Centre Antipoison Animal, Chapitre “plantes toxiques” : https://www.centre-antipoison-animal.com/oignon.html[↑]
5. Viandes avariées recyclées aux Etats Unis et en Europe : https://www.amisdelaterre.org/communique-presse/tafta-ttip-la-viande-a-la-javel-s-approche-de-nos-assiettes/[↑]
6. Mentions d’étiquetage sur les aliments pour chiens et chats – Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/mentions-detiquetage-sur-aliments-pour-chiens-et-chats[↑]
7. Carciofi, A. C., Takakura, F. S., De‐Oliveira, L. D., Teshima, E., Jeremias, J. T., Brunetto, M. A., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on dog diet digestibility and post‐prandial glucose and insulin response. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition, 92(3), 326-336. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18477314[↑]
8. De-Oliveira, L. D., Carciofi, A. C., Oliveira, M. C. C., Vasconcellos, R. S., Bazolli, R. S., Pereira, G. T., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on diet digestibility and postprandial glucose and insulin responses in cats. Journal of Animal Science, 86(9), 2237-2246. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18469063[↑]
9. Cryst C, Hammar SP. Acute granulomatous interstitial nephritis due to co-trimoxazole. Am J Nephrol 1988 ; 8 : 483-8. : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3265285/[↑]
10. FRC (Fédéraction Romande des Consommateurs) – Croquettes pour chat : la gamelle qui rend malade : https://www.frc.ch/croquettes-pour-chat-la-gamelle-qui-rend-malade/[↑]
11. Bohlender JM (Klinik für Innere Medizin III, Universitätsklinik Jena, Erlanger Allee 101, Jena, Germany), Franke S, Stein G, Wolf G : Advanced glycation end products and the kidney – Am J Physiol Renal Physiol. 2005 Oct;289(4):F645-59 : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16159899[↑]
12. Squadrone S , Brizio P , Simone G , Benedetto A , Monaco G , Abete MC – “Presence of arsenic in pet food : a real hazard ?” (Présence d’arsenic dans les aliments pour animaux de compagnie : un danger réel ?) – Vet Ital. 29 décembre 2017; 53 (4) : 303-307. doi : 10.12834 / VetIt.530.2538.2. : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29307124 (Version entière au format PDF : http://www.izs.it/vet_italiana/2017/53_4/VetIt_530_2538_2.pdf[↑]
13. M. Davies , R. Alborough , L. Jones , C. Davis , C. Williams , et DS Gardner, (2017) : Mineral analysis of complete dog and cat foods in the UK and compliance with European guidelines “Analyse minérale d’aliments complets pour chiens et chats au Royaume-Uni et conformité aux directives européennes.” : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5719410/#CR5[↑]